RDC/Election des gouverneurs et vice-gouverneurs dans 14 provinces : Les femmes politiques se dressent contre la non prise en compte de la parité dans le processus électoral.
Les femmes politiques déléguées des candidates gouverneurs et vice-gouverneurs ainsi que les femmes de la société civile, dans sa diversité, se sont insurgées contre la violation de manière répétée de la constitution en son article 14, par les politiques. Référence faite au récent établissement des listes électorales des candidats gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 14 provinces où doit se tenir cette élection ; lesquelles listes n’ont pas pris en compte la parité homme-femme.
Elles l’ont déclaré vendredi le 08 avril 2022 à Kinshasa au cours d’une rencontre organisée par Anny MODI, directrice exécutive de l’ONG Afia mama. C’était au siège national de cette structure citoyenne dans la commune de Lingwala. « Nous ne comprenons pas pourquoi sur 103 candidatures retenues, il n’y a que 15 candidatures féminines. Les autres ont été rejetées et nous ne savons pas pour quelles raisons. Les articles 14 de la constitution et 13 de la loi électorale ont été violé », ont-elles déploré.
C’est dans ce contexte que la directrice exécutive de Afia mama a invité les femmes – toute tendance confondue – à mutualiser leurs efforts pour soutenir les 15 candidatures à l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs. Car, il y a nécessité de la représentation des femmes dans les fonctions des gouverneurs et vice-gouverneurs.
Pour sa part, l’activiste des droits de l’homme, Léonie KANDOLO, a fait savoir que cette réunion consistait à donner l’appui et la vision par rapport à la nécessité de la représentativité des femmes dans les fonctions des gouverneurs et vice-gouverneur dans les 14 provinces où se tiendront les élections. « On ne peut pas vouloir parler de la parité, de l’égalité dans un pays si les femmes sont 52 % de la population alors qu’elles ne sont pas représentée à tous les niveaux et postes de responsabilité », a-t-elle martelé.
Des recommandations aux acteurs du processus.
Cependant, à l’issue de la rencontre, les participantes ont formulé des recommandations à la commission électorale nationale indépendante, CENI lui demandant de traiter avec objectivité et impartialité les dossiers des candidatures des femmes dans le respect des lois en vigueurs.
Aux grands lecteurs que sont les députés provinciaux, les participantes ont recommandé de dépasser toutes les barrières et les préjugées sociaux, tribaux, culturels ainsi que religieux ; de voter pour les femmes et de faire une analyse constructive des programmes des candidates.
Quant aux partis et regroupements politiques, elles ont recommandé d’encourager et de proposer les candidatures féminines, de respecter la constitution et les lois qui encouragent la participation des femmes dans les enjeux électoraux.
Aux femmes candidates aux postes des gouverneurs et vice-gouverneurs ayant exprimé leurs ambitions au sein de partis et regroupements politiques, les participantes leur ont demandé de toujours informer les mouvements féministes pour avoir leur soutien. Et ce, en vue de fédérer les efforts pour maximiser les chances d’élire les femmes.
Et aux femmes en générale, d’appuyer et faire la publicité des candidatures féminines.
Enfin, à la société civile, elles ont recommandé de veiller à ce que le processus soit transparent, crédible et objectif, à travers l’observation électorale.