Près de 150 personnels médicaux formés sur la démarche diagnostique, étiologique et la prise en charge des leucorrhées.
Le club de gynécologie Obstétrique en collaboration avec HJ HOSPITALS de Kinshasa, a organisé une formation portant sur « la démarche diagnostique, étiologique et la prise en charge des leucorrhées ». Cette activité scientifique a eu lieu samedi 28/05/2022 Kinshasa dans la salle Auditorium HJ HOSPITALS à la 1ère rue, Quartier industriel dans la commune de Limete. Environ 150 professionnels de santé ont été convié à cette matinée scientifique ; à savoir les médecins généralistes ; médecins spécialistes, paramédicaux ainsi que les ONG partenaires œuvrant dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive de la femme et la jeune fille. Notamment, l’Asbl AFIA MAMA et l’Association pour le Bien-être Familial/Naissances Désirables, ABEF/ND
Le Dr. TSHIAMU BAKAMWENZA Alphonse, médecin spécialiste en gynéco-obstétrique et Médecin consultant à l’HJ HOSPITALS a expliqué que les leucorrhées ou « pertes blanches » sont des anomalies très préoccupantes chez la femme ; pouvant engendrer plusieurs problèmes de santé. Elles se définissent comme des écoulements vaginaux causés par une infection basse ou haute. Les leucorrhées sont donc anormales lorsqu’elles deviennent agressives au bien-être de la femme ou lorsque ces pertes blanches changent des couleurs ou d’odeur et perturbent le cycle menstruel. Surtout lorsqu’elles deviennent profuse et provoquent des démangeaisons. Cette situation pousse la femme à s’intéresser à l’automédication. Conséquence, la femme cherche alors des solutions, des conseils chez les amies ou les femmes plus âgées, sur les réseaux sociaux avec tout le risque que cette automédication présente, car ce qu’on lui proposera ne sera pas toujours adapter à sa réalité.
En effet, partant de toute ces considérations, l’importance pour le docteur Alphonse TSHIAMU était de mettre les connaissances des participants à jour pour aider à la gestion adéquate des anomalies des leucorrhées. Ces dernières sont un milieu physiologique aqueux essentiel. Cependant, elles jouent un rôle important dans le corps de la femme : la protection de ses organes génitaux internes ainsi que la flore vaginale. Cette protection est assurée par un PH accident et un flux continu des déchets physiologiques vers l’extérieur du vagin. Les leucorrhées n’apparaissent que chez une femme à l’âge de procréer et disparaissent à la ménopause, précise Dr. Alphonse TSHIAMU. Ainsi, les pratiques nocives à la survie du générateur de cette acidité sont à proscrire avec vigueur. En présence d’une hyper leucorrhée, il est primordial d’établir un diagnostic étiologique précis. Car seul un traitement spécifique amènera la satisfaction et le bien-être chez la femme. A l’issue de son exposé, Dr TSHIAMU BAKAMUENZA Alphonse, a formulé quelques recommandations. Notamment, la nécessité d’éduquer, d’informer et de promouvoir la protection du macrobiote vaginale en évitant les douches vaginales surtout avec des antiseptiques. Le port du condom, uriner après le rapport sexuelle sont recommandés afin d’éviter les I.S.T. Aussi, sont prohibés les tampons intra vaginaux, l’habillement serré et synthétique, les gants de toilettes et le rasage du maillot.
Egalement, abolir l’automédication mais prendre les Hormonothérapies et autres antibiothérapies uniquement sur recommandation des personnes du corps médicales qualifiées.
Enfin ; il est préférable de suivre un traitement complet et correct en cas de diabète, du HIV et le cancer tout en ayant une alimentation saine : éviter les perturbateurs endocriniens dans les aliments et les boissons produits par l’industrie agroalimentaire qui utilise des additifs chimiques, les produits de l’agriculture aux engrais chimiques nocifs, le tabac et l’alcool.
De son cote, Dr. KATSHILEWA Joseph, communicateur de l’Asbl ABEF/ND RDC ; une organisation qui œuvre dans la promotion de Droit à la Santé Sexuelle et Reproductive, DSSR a présenté à l’auditoire une application télémédecine, dénommée « AFIABORA » qui signifie « la bonne santé ». Cette application est élaborée afin de faciliter l’accès des adolescents et jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive, SSR pendant cette période de crise sanitaire. Elle reste un outil incontournable même en dehors de la crise sanitaire, car elle contourne la discrimination dont les jeunes font face dans les formations sanitaires et le mauvais regard porté par la communauté sur les jeunes qui fréquentent les centres de santé pour solliciter les services.
Pour sa part, prenant la parole, le chargé de communication AFIA MAMA, HERADY Georges, a fait observer que sa structure qui fait du ‘’ bien-être de la femme sa passion ’’ ; s’investit dans la promotion et la défense des droits fondamentaux de la femme et la jeune fille ainsi que dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, VBG. Elle mène les actions visant la facilitation de l’information et la promotion de services de santé sexuelle et reproductive à travers son approche communautaire, a-t-il insisté.
AFIA MAMA Asbl forme également les jeunes filles pour en faire des femmes leaders de demain. Elle se présente comme un avocat des femmes en générale et de la jeune fille en particulier tout en faisant le choix de s’engager auprès des communautés locales afin de soutenir leurs initiatives et répondre à leurs besoins par un accompagnement et un soutien adapté. Cela étant, note HERADY Georges, AFIA MAMA développe une approche multisectorielle et coordonnée précisément dans cinq axes différents qui constituent ses domaines d’intervention. Il s’agit des domaines de la sante, l’assistance juridique, le développement social, l’agropastoral et l’entrepreneuriat féminin ainsi que l’environnement. Satisfaite de ce partenariat avec le Club de Gynécologie Obstétrique a.i; l’Asbl AMA s’est dite prête à partager les informations et son expérience dans toute activité liée au bien-être de la femme et de la communauté.
Il sied de noter que le club de gynécologies obstétrique contribue à la réduction de taux de mortalité materno-infantile via le renforcement des capacités des futurs prestataires dans le domaine de la santé communautaire.
Rappelons que cette formation a été organisée en présentiel et en ligne (webinaire, Microsoft team…) dans le but d’éduquer, d’informer et de promouvoir la santé féminine contre ce fléau qui tend à devenir un problème de santé publique.
CellcomAMA