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AFIA MAMA-OSISA : les femmes de la société civile informées sur la CEDEF

AFIA MAMA-OSISA : les femmes de la société civile informées sur la CEDEF

 

Dans le souci de donner l’information vraie aux congolaises, spécialement de la société civile, sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de la discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), AFIA Mama, en collaboration  avec OSISA, a organisé hier, mardi 23 janvier 2018, dans la salle Marie-Ange Lukiana, située dans l’enceinte du Ministère du Genre, un atelier d’information et sensibilisation sur les droits de la femme. Ce, en vue d’aider les participants d’acquérir des connaissances de base pour collecter et analyser des données, rédiger et soumettre le rapport  au Comité de la CEDEF. Pour Mme Anny Modi, Directrice Exécutive  à AFIA MAMA, cet atelier a été organisé parce qu’ils ont fait un constat de manque d’informations de la part de l’activiste des droits de la femme en termes des lois voire des droits  qui sont le soubassement de beaucoup de revendications et plaidoyers. D’où, les participants devraient  comprendre ce qu’est  la CEDEF, son importance pour les droits des femmes en RDC et ses principes. Aussi, cet atelier va aider les participants à décrire le rôle et la responsabilité joué par le Comité de la CEDEF dans la pleine réalisation des droits des femmes ; comprendre le rôle et la responsabilité de l’Etat, le rôle de la société civile dans les rapports au Comité CEDEF ainsi que l’importance de la rédaction d’un rapport parallèle, et maintenir et exploiter les  étapes de la collecte des données secondaires.

Mme Astrid Tambwe, première intervenante, a procédé à la présentation de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme (CEDEF),  ses objectifs et ce que c’est le rapport parallèle/alternatif. Dans ses explications,  un rapport alternatif comporte des informations soumises par les ONG au comité de la CEDEF. Par exemple, quand une ONG écrit son rapport, ayant eu elle-même accès aux rapports du Gouvernement  soumis au Comité de la CEDEF, ce rapport est appelé alternatif/Parallèle. Ou, quand une ONG rédige son rapport alors qu’aucun rapport du Gouvernement n’est disponible (soit parce que leur Gouvernement n’a pas écrit ou l’a écrit trop tard) ce rapport est également appelé rapport alternatif/parallèle. Une manière de coaliser ou conscientiser les activistes des droits des femmes à fournir un travail commun à soumettre au comité CEDEF. Surtout que cette année 2018, la République démocratique du Congo, ayant ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de la discrimination à l’égard de la femme en 1986, doit faire son rapport sur ses réalisations, avancées ou défis en matière des droits de la femme. Bien après, viendra le tour de la société civile qui va présenter son rapport parallèle/alternatif. Sur ce, la formatrice Astrid Tambwe en a appelé aux participants à avoir un programme comme pouvant faire valoir le rapport  au niveau du comité de la CEDEF. Car, selon le comité de la CEDEF, le rapport parallèle/Alternatif des ONG est plus important du fait qu’il révèle ce que le Gouvernement fait fi. Comme qui dirait : ‘’tout ce qui se fait sans nous, pour nous, est contre nous’’. Elle a également souligné que la soumission d’un rapport parallèle/alternative est essentiellement une opportunité de plaidoyer. Et, les plaidoyers qui reposent sur des données tangibles et fiables ont plus d’impact. Des rapports mal rédigés, contenant des erreurs ou des données qui ne peuvent être vérifiées donnent aux gouvernements l’opportunité de rejeter des demandes légitimes. Les cibles dans ce travail de collecte des données sur les droits de la femme, sont les femmes leaders, les victimes et à la base.

Contenu du rapport

Pour Mme Angélique Mutombo de l’OSISA (Open  Society initiative for Southern Africa), le rapport va contenir des données de la réalité sur terrain, les expériences des femmes  par rapport à la jouissance de leurs droits économique, politique… Le but du rapport alternatif est de fournir au comité des informations sur les droits fondamentaux énoncés dans la convention CEDEF.

Pourquoi une convention spécifique et distincte pour les femmes ?

C’est une façon de légitimer les revendications des droits des femmes, transformant les femmes de bénéficiaires passives à prestataires actives. Cette convention crée un espace permettant aux femmes de faire valoir leurs droits. Il sied de préciser que  dans le cadre de la Convention CEDEF, les droits des femmes reposent sur trois principes fondamentaux : le principe de l’égalité, de la non-discrimination et de l’obligation de l’Etat.

C’est dire, que les indicateurs de l’Etat ne reposent  pas seulement sur ce que l’Etat fait, mais également sur ce qu’il réalise en termes de changement avéré pour les femmes. Ainsi, la CEDEF oblige les gouvernements membres à fonder leurs initiatives pour les femmes non seulement la garantie des droits, mais aussi l’assurance de la réalisation de ceux-ci. Et, l’Etat doit respecter non seulement les droits des femmes, mais empêcher également ces droits d’être violés par d’autres acteurs ou institutions.

Comité de la CEDEF

Le Comité rattaché à la CEDEF est un organe indépendant chargé de surveiller la mise en œuvre par les Etats parties de la Convention. Il examine les rapports soumis par les Etats sur les mesures qu’ils ont prises pour donner effet aux dispositions de la convention. Il reçoit et fait le suivi des rapports alternatifs/parallèle. Il a compétence pour recevoir et examiner des plaintes émanant de particuliers, et conduire les enquêtes.

Les révélations de Mme Ritha TSHITIKO PEMBE sur le phénomène Kamuina Nsapu

En marge de cet atelier d’information, Mme Ritha Ncieye TSHITIKO PEMBE a saisi de cette opportunité pour faire un rapport-témoignage sur les atrocités du phénomène Kamuina Nsapu, actuellement dans la province du Kasaï. Présidente de Forum des Femmes pour la bonne gouvernance et le développement (FFBGD/ASBL), Mme Ritha a fait, à cette occasion, une projection des images affreuses sur le retour en force des éléments de Kamuina Nsapu dans le territoire de Mweka, précisément à Kakenge, situé à 55 Km de Mweka. Sans mâcher les mots, Ritha TSHITIKO PEMBE précise qu’il y a un Chef Coutumier qui s’appelle Kalamba qui a fait recours aux éléments Kamuina Nsapu pour semer la désolation, une fois de plus, dans cette contrée de la RDC. Très déterminée, elle tient à livrer son rapport au Gouvernement congolais afin de trouver la voie de sortie de ce phénomène.

Jules Ntambwe 


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